Le séminaire de recherche pédagogique en langues anciennes porté par STL et Halma, s’inscrit, côté STL, dans la thématique 1 « Rhétorique et poésie antiques : production, réception et constitution du sens » du champ 2, « Savoirs, œuvres, discours ».

Pour la sixième année de ce séminaire, nous avons choisi un sujet qui s’inscrit dans la continuité des sujets abordés depuis cinq ans. La première année fut en effet consacrée au « Grec et latin à l’oral » (2017-2018), la seconde, à un questionnement sur la version, exercice phare dans l’enseignement traditionnel de nos disciplines (2018-2019), la troisième, à l’écriture en latin (nous n’avons toutefois pas pu organiser de journée d’étude sur cette thématique en raison de la crise sanitaire), la quatrième, à « l’enseignement du latin et du grec à la manière des langues vivantes » (2020-2021) et la cinquième, aux manuels d’apprentissage du grec et du latin fondés sur les méthodes « directe », « naturelle » ou encore « active ».

En 2022-2023, nous souhaitons réfléchir à une question qui revient de manière récurrente lorsque nous mettons en avant les méthodes actives (où « actives » doit être compris au sens linguistique de « compétence active », où l’on ne fait pas que lire la langue ancienne apprise, comme dans la méthode grammaire-traduction, mais où on l’écrit et la parle également) : quelle place est accordée à la grammaire dans cet enseignement, qui semble davantage fondé sur l’imprégnation et sur une transmission implicite des règles de fonctionnement de la langue ? Autrement dit, le fait que les méthodes actives s’opposent sur bien des points à la méthode traditionnelle grammaire-traduction doit-il mener à la suppression pure et simple de l’enseignement explicite de la grammaire ? Ou bien la grammaire est-elle enseignée autrement à travers ces méthodes ? Plus largement, étant donné la faible maîtrise de la grammaire de leur langue d’apprentissage (le plus souvent leur langue maternelle) qu’est le français par les élèves et les étudiant·e·s d’aujourd’hui, comment les enseignant·e·s de langues anciennes doivent-ils s’y prendre pour transmettre la grammaire du latin et du grec ?

Si le moment phare de notre séminaire est constitué par la journée d’étude de mars ou avril, nous tenons à pouvoir organiser des séances en amont ou en aval, sur le même thème ou sur des thématiques proches, de façon à inviter d’autres intervenant·e·s et à permettre aux étudiant·e·s, notamment de MEEF, de s’impliquer plus facilement dans ce séminaire. Nous souhaiterions d’ailleurs faire intervenir lors de ces séances les étudiant·e·s de MEEF2, de manière à ce qu’elles et ils présentent leurs travaux menés dans le cadre de leur mémoire de fin de Master. Nous souhaiterions également, dans le cadre de ces séances, poursuivre notre collaboration, amorcée cette année grâce à l’intervention d’Emilie Kazasian, avec des chercheur·se·s en linguistique et didactique des langues vivantes (notamment de STL, aussi dans le cadre du RTP).

 

Organisé par Peggy Lecaudé et Séverine Clément-Tarantino