ANR
Les prédicteurs de l'apprentissage et des troubles du langage écrit chez les enfants avec et sans trouble développement du langage
Coordinatrice principale à l’Université de Tours : Racha Zebib (UMR 1253 iBrain)
Co-coordinatrice à l’Université de Lille : Lucie Macchi (STL UMR 8163 CNRS)
Co-coordinatrice à l’Université de Nantes : Pauline Quémart (LPPL UR 4638)
Autres membres du projet :
À l’Université de Lille (SCALab) : Gwendoline Mahé, Layla Berbain
À l’Université de Tours (UMR 1253 iBrain) : Carole El Akiki, Christophe Dos Santos, Philippe Prévost, Laurie Tuller, Sandrine Ferré, Frédéric Briend, Lara Daher
À l’Université de Nantes (LPPL UR 4638) : Corentin Gonthier, Julie Launay
Début du projet : 01/09/2023
Fin du projet : 01/03/2028
Durée du projet : 54 mois
Financeur : ANR
Site web du projet : https://anr.fr/Projet-ANR-23-CE28-0007
Résumé du Projet : Le langage écrit contribue à l’intégration sociale et professionnelle et constitue la base de l'apprentissage tout au long de la vie. En 2021, l'apprentissage de la lecture a été déclaré "Grande cause nationale" par le gouvernement français. Cette décision politique a été prise, car des études nationales et internationales ont montré que de nombreux élèves en France présentent des difficultés dans la maîtrise du langage écrit. L’identification des prédicteurs de l’apprentissage du langage écrit permettrait de repérer précocement les enfants à risque de difficultés, d’agir précocement auprès d’eux et d’en réduire le nombre. Toutefois, ces prédicteurs n'ont jamais été étudiés de manière exhaustive chez les enfants apprenant à lire et à écrire en français. Pourtant, il a été démontré que les prédicteurs de l'acquisition du langage écrit dans diverses orthographes ne suivent pas à un modèle universel, et que les prédicteurs de l'apprentissage du français présentent des spécificités par rapport à d'autres orthographes. De plus, à notre connaissance, aucune étude longitudinale de grande ampleur n'a exploré, simultanément et de manière exhaustive, les prédicteurs linguistiques, cognitifs et environnementaux de la lecture (identification de mots et compréhension) et de l'orthographe chez les apprenants du français. Ceci est particulièrement important pour les enfants avec un Trouble Développemental du Langage (TDL), pour lesquels les facteurs de vulnérabilité et de protection des troubles du langage écrit sont peu connus, alors qu'ils sont particulièrement à risque de troubles du langage écrit. Dans ce contexte, le projet PRESAD vise à 1) examiner comment les facteurs linguistiques, cognitifs et environnementaux prédisent l'acquisition du langage écrit (identification de mots, compréhension en lecture, orthographe) et ses difficultés/troubles dans un large échantillon d'enfants apprenant à lire et à écrire en français, 2) identifier les facteurs de protection et de risque pour l'acquisition du langage écrit chez les enfants atteints de TDL et ainsi mieux comprendre la relation entre le TDL et difficultés/troubles du langage écrit, et 3) proposer aux orthophonistes des recommandations pour une pratique fondée sur les preuves. L'hypothèse générale du projet PRESAD rejoint les modèles multifactoriels, selon lesquels l’acquisition (a)typique du langage écrit peut être liée à des facteurs de protection et/ou de risque multiples et que des facteurs de risque partagés contribuent à la comorbidité entre le TDL et les troubles du langage écrit. Afin de répondre aux objectifs du projet PRESAD, huit cents enfants seront testés longitudinalement en maternelle, en CP et en CE1. Contrairement aux études existantes, les enfants avec TDL seront identifiés au sein de l'échantillon d’enfants tout-venant afin d'éviter tout biais de recrutement. Le langage oral et les habiletés cognitives non linguistiques seront évalués en maternelle et des mesures de facteurs de protection/risque pour l'apprentissage du langage écrit seront collectées via des questionnaires parentaux. Les habiletés en lecture et en orthographe, ainsi que d'autres habiletés cognitives, seront évaluées en CP et en CE1. Les prédicteurs du langage écrit seront examinés, transversalement et longitudinalement, dans l'ensemble de l'échantillon et au sein des groupes d'enfants avec TDL et/ou avec difficultés/troubles du langage écrit. Les performances des enfants avec et sans TDL/difficultés du langage écrit seront comparées pour toutes les mesures. Des analyses de profils permettront de mieux comprendre l'acquisition (a)typique du langage écrit, chez les enfants avec et sans TDL. En bref, le projet PRESAD aura un impact considérable tant au niveau fondamental qu'au niveau appliqué. À notre connaissance, il s'agira de la première étude longitudinale de cette envergure chez des enfants apprenant à lire et à écrire en français.
"Les mots me manquent": Nommer l'Indicible
Coordinatrice scientifique : Giuditta Caliendo (ULille, UMR 8163 Savoirs, Textes, Langage)
Membres de l'équipe : Maarten Lemmens, Océane Foubert, Lola Marinato, Catherine Ruchon, Aurore Lavigne (Université de Lille, STL); Jeannette Littlemore, Sarah Turner (Université de Coventry) ; Maria Iannario, Rosa Fabbricatore, Rosaria Romano (Université de Naples 'Federico II')
Début du projet : 01/03/2023
Fin du projet : 28/02/2027
Durée du projet : 4 ans
Financeur : ANR
Site web du projet : https://perinat.univ-lille.fr/
Résumé du Projet :
La souffrance qu’une famille doit endurer lorsqu’elle est frappée par un deuil périnatal est exacerbée par le silence et l’isolement social qui entourent cet événement très stigmatisé dans les sociétés occidentales. Il est étonnant de constater que ce tabou est profondément ancré, alors même que la mort périnatale est extrêmement élevée : rien qu’au Royaume-Uni, un enfant sur 200 naît sans vie et 2000 interruptions médicales de grossesse sont pratiquées chaque année en raison de malformations ou d’anomalies foetales. Selon les statistiques officielles, les données sont comparables dans d’autres pays européens, comme la France ou la Belgique.
L’objectif de cette étude est de briser le silence qui entoure actuellement le deuil périnatal et de sensibiliser à un aspect de la vie familiale dont on parle peu. Elle vise plus particulièrement à mieux aider à comprendre les choix linguistiques faits par les parents endeuillés et à observer : comment ils utilisent les métaphores et les néologismes dans leur processus de deuil et comment ce processus s’insère dans des contextes sociomédical et juridique. Dans un but de sensibilisation, une « nouvelle approche discursive du deuil périnatal » sera développée, testée et encouragée dans les domaines où les praticiens sont susceptibles de rencontrer un parent endeuillé, en donnant la priorité aux aspects suivants :
(i) le besoin qu’ont les parents de se protéger de certaines pratiques discursives usuelles qui tendent à minimiser ou à ignorer leur rôle de parents, ainsi que la dignité du bébé décédé ;
(ii) la nécessité d’identifier un ensemble de pratiques discursives éthiques, standardisées, qui aideront les parents dans leur processus de deuil et leur réinsertion, post-traumatique, dans la société et à leur travail ;
(iii) l’impact des cadres juridiques sur l’expérience du deuil et le fossé sociolégal entre les aspects juridiques et la réalité.
Cette étude sera réalisée par le biais d’entretiens et de questionnaires soumis à des parents endeuillés dans trois pays (Royaume-Uni, France et Belgique), ainsi que par une analyse de récits de parents disponibles en ligne. Les résultats seront utilisés pour informer et améliorer le soutien offert par les professionnels de l’accompagnement aux parents endeuillés, dans ce contexte difficile, en tenant compte des contraintes juridiques. Concernant ces contraintes, le projet cherchera également à mieux comprendre la façon dont les expériences personnelles sont façonnées par les (nouvelles) lois qui réglementent : la reconnaissance des bébés décédés ; les différentes options pour disposer de « ce qui reste de la grossesse » ; les droits des parents lors de leur retour au travail. Les faits montrent que la loi dans sa formulation stricte ne correspond pas au vécu des parents.
Pour les besoins de notre analyse linguistique, le projet se concentrera sur deux éléments du discours autour du deuil périnatal : la métaphore en tant que moyen permettant de dire l’indicible ; l’utilisation de néologismes pour désigner les bébés décédés et les parents endeuillés. La raison de ce double objectif est que, non seulement la métaphore se révèle être un outil efficace pour exprimer la complexité du bouleversement émotionnel, mais de plus son utilisation aboutit parfois à des néologismes qui permettent d’exprimer de nouveaux concepts (« réification »). L’analyse des métaphores et des néologismes utilisés par les parents est donc un moyen puissant pour mieux comprendre leur expérience du deuil périnatal et améliorer leur accompagnement. Véritable défi sociétal, ce projet vise à stimuler le débat politique et professionnel sur les conséquences du deuil périnatal afin de transformer la communication et les relations sociales des parents endeuillés, principalement en informant celles et ceux qui veulent les soutenir et les conseiller sur les différents modes de communication d’un point de vue médical ou non.
Capsule vidéo de présentation de Giuditta Caliendo et du projet :
Exploration numérique de la variation phonétique : modélisation à grande échelle de la lénition et de la fortition
Coordinatrice principale : Ioana Vasilescu (UMR 9015 Laboratoire Interdisciplinaire des Sciences du Numérique)
Coordinatrice pour STL : Adèle Jatteau (ULille, UMR 8163 Savoirs, Textes, Langage)
Début du projet : 01/03/2022
Fin du projet : 28/02/2026
Durée du projet : 48 mois
Financeur : ANR (49701,94€)
Projet ANR dans le cadre des JCJC
Qu'est-ce qu'un programme? Perspectives Historiques et Philosophiques What is a program? Historical and philosophical perspectives
Le projet de recherche PROGRAMme – Projet financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) dans le cadre des JCJC - Projets Jeunes Chercheuses et Jeunes Chercheurs
Responsable scientifique : Liesbeth De Mol (CNRS, UMR 8163 Savoirs, Textes, Langage)
Site web du projet : http://programme.hypotheses.org
Membres du projet : http://programme.hypotheses.org/members
Début du projet : 01/02/2018
Fin du projet : 31/12/2023
Durée du projet : 71 mois
Financeur : ANR (291 238 €) https://anr.fr/Projet-ANR-17-CE38-0003
Résumé du projet Qu'est-ce qu'un programme informatique? À cette simple question, centrale en informatique, il n'existe pas une réponse unique, ni dans l'industrie, ni dans la recherche scientifique. Néanmoins, les réponses qu'on formule affectent des problèmes très réels comme p.e. le problème de la responsabilité s'il y a une défaillance de logiciel. On trouve plutôt une diversité d'interprétations du terme “programme”, implicites ou explicites, dans les pratiques pertinentes qui sont déterminées à partir des formulations, méthodes et solutions des problèmes particuliers dans ces mêmes pratiques (et vice versa). L'ambition de PROGRAMme est de développer une analyse cohérente et une conception pluraliste du terme “programme”, en combinant des études historiques avec des analyses philosophiques. Cette double méthode permet de retracer les significations du terme au long de son histoire. Elle permet aussi d'identifier et d'élucider ses différents sens dans et les pratiques qui le sous-tendent. Les éléments fondamentaux de ce terme pourront ainsi être reconstruits, avec l'ambition d'en libérer, et non d'en restreindre ses significations. Le projet a donc besoin de compétences historiques, philosophiques et informatiques et cette interdisciplinarité en est un défi considérable. | Summary of the project What is a computer program ? This seemingly simple question, which lies at the heart of computer science, has no simple answer today, neither in academia nor in industry. Nonetheless, the responses one gives to it affect very real problems, such as the issue of responsibility when a given piece of software fails. The aim of this project is to revisit that fundamental question from a more historical and philosophical angle. The project starts from a basic characterization of "program" along three different "modalities": a physical, a formal and a sociotechnical modality. Any program is rooted in these three modalities and any understanding of "program" needs to incorporate them. This project wants to understand what a “program” is by focusing on the formal modality (mathematical, logical and linguistic properties), how it accommodates the two other modalities and how they come together in a programming practice. |
Projet ANR "Dérivation Morphologique en extension"
Coordinatrice principale : Fiammetta Namer (UMR 7118 Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française)
Coordinatrice pour STL : Georgette Dal (ULille, UMR 8163 Savoirs, Textes, Langage)
Membres du projet : Dany Amiot, Stéphanie Caët, Natalia Grabar, Lucie Macchi, Thi Mai Tran, Delphine Tribout, Guillaume Duboisdindien (Post-doctorant)
Site web du projet : https://www.demonext.xyz/
Début du projet : 01/04/2018
Fin du projet : 01/10/2022
Durée du projet : 54 mois
Financeur : ANR (125 172 €) https://anr.fr/Projet-ANR-16-CE23-0012
Résumé du projet :
Demonext consiste en la construction d’une base de données morphologiques (BDM) du français qui décrit les propriétés dérivationnelles des mots de manière systématique. La BDM répondra à des besoins multiples, comme la confirmation empirique et l’élaboration d’hypothèses en morphologie, le développement d’outils en traitement automatique des langues (TAL), l’enseignement du vocabulaire et le traitement des troubles du langage développementaux ou acquis.
Projet ANR "Re-thinking English Modal Constructions"
Coordinatrice principale : Ilse Depraetere (ULille, UMR 8163 Savoirs, Textes, Langage)
From feature-based paradigms to usage-based probabilistic representations
Vers une nouvelle conception des constructions modales en anglais : des paradigmes basés sur les traits distinctifs à la représentation probabiliste basée sur l'usage.
Le programme de recherche REM est un projet financé conjointement par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique (FNS) dans le cadre des PRCI (Projets de Recherche Collaborative – International). Il se propose d’étudier dix verbes modaux anglais à travers trois perspectives, la linguistique de corpus, la psycholinguistique et la linguistique computationnelle, afin de mieux appréhender la façon dont les expressions modales sont représentées mentalement.
Début du projet : mars 2017
Fin du projet : octobre 2021
Durée du projet : 43 mois
Financement de l’ANR : 237 100 € https://anr.fr/Project-ANR-16-CE93-0009
Financement du FNS : 329 920 CHF
Projet ANR "Communication, Literacy, Education, Accesibility, Readability"
Responsable scientifique : Natalia Grabar (CNRS, UMR 8163 Savoirs, Textes, Langage)
Membres du projet : Israel De La Fuente, Juliette Delahaie, Marion Pescheux, Rémi Cardon (Doctorant), Anaïs Koptient (Doctorante)
Début du projet : 01/10/2017
Fin du projet : 31/12/2020
Durée du projet : 39 mois
Financeur : ANR (277 942 €) https://anr.fr/Projet-ANR-17-CE19-0016
Site web du projet : https://clear.univ-lille.fr
Résumé du projet :
Le projet CLEAR propose des méthodes innovantes pour la création de ressources et d'un prototype informatique dédiés à la simplification des textes médicaux en français. Le prototype a la vocation de jouer le rôle d'intermédiaire dans la communication entre les patients et les médecins. Le projet propose plusieurs points originaux, comme par exemple, orienter les recherches sur les besoins des patients, traiter de grosses masses de données hétérogènes et non structurées, adapter les méthodes de TAL au domaine médical, créer une base avec des connaissances pour l'explicitation de termes médicaux en français. Le projet offrira des ressources pouvant être exploitées par les médecins pour améliorer leurs interactions avec les patients. Pour les patients, il s'agit d'un moyen pour leur faciliter l'accès aux connaissances sur la pathologie et son traitement, afin qu'ils puissent mieux gérer leur pathologie et augmenter le degré de participation à la vie sociale malgré la maladie.
Projet ANR "Maladies, Interactions Aliments-Médicaments"
Coordinatrice du projet: Natalia Grabar (CNRS, UMR 8163 Savoirs, Textes, Langage)
Membres : Antonio Balvet, Fayssal Tayalati
Début du projet : 01/10/2016
Fin du projet : 31/10/2020
Durée du projet : 49 mois
Financeur : ANR (111 672 €) https://anr.fr/Projet-ANR-16-CE23-0012
Site web du projet : https://miam.limsi.fr/
Résumé du projet :
Avec le volume important de données non structurées présentes dans les bases bibliographiques, mais aussi le développement de bases de connaissances ouvertes, accéder aux connaissances qu'elles contiennent nécessitent de produire une vision globale à partir de multiples sources hétérogènes. Pour cela, le projet MIAM vise à proposer des méthodes s'appuyant sur le Traitement Automatique des Langues, la fouille de textes, ainsi que la représentation et la modélisation de connaissances, afin d'agréger ces données et connaissances issues de bases de connaissances, de Linked Open Data ou de publications scientifiques. L'évaluation des résultats est réalisée avec cas d'usage réel : les interactions entre des médicaments et des aliments pouvant conduire à un effet indésirable. Ces informations sont généralement dispersées dans plusieurs ressources et les agréger aidera à formaliser et à visualiser la description de ces interactions pour éviter ce genre d'effets.
Le programme de recherche SÊMAINÔ – Projet financé conjointement par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique (FNS) – se propose de développer un tel outil méthodologique par une analyse comparative de la matière historique à travers un parcours indexé sur ses étapes les plus marquantes. Utilisé comme un “filtre heuristique”, cet outil contribuera à la découverte et à l’évaluation des analogies et des différences entre les auteurs et les doctrines à l’étude. Un regard synoptique sur leurs éléments et leurs solutions de continuité permettra non seulement d’identifier des structures récurrentes mais aussi de mieux apprécier leurs marges de développement au sein du débat contemporain.
Cordinateur du projet: Leone Gazziero (STL)
Co-cordinateurs : Claudio Majolino (STL), Laurent Cesalli (Université de Genève)
Début du projet : 01 /11/2015
Fin du projet : 31/10/2019
Financement de l’ANR : 200 000€
Financement FNS : 268 477 CHF
Site internet du projet : https://semaino.hypotheses.org
Présentation du programme :
« Pourquoi y a-t-il des signes linguistiques ? »
« Qu’est-ce qu’un signe linguistique et en quoi consiste sa signification ? »
« Quels sont les effets qu’il produit et quelles sont les contraintes que l’on doit respecter et les précautions qu’il convient de prendre lorsqu’on s’en sert ? »
Ce complexe de questions, dont on peut retracer l’origine dans un certain nombre de textes de Platon et d’Aristote, oriente encore aujourd’hui les enjeux fondamentaux de la philosophie du langage, à savoir l’élucidation du sens des expressions linguistiques ainsi que des conditions concrètes de leur utilisation. Au fil des débats logiques, grammaticaux, théologiques ou encore rhétoriques et littéraires, cette philosophie du langage s’est déclinée en une variété de manières de comprendre ce que, pour une expression linguistique donnée, « signifier » veut dire. Pour peu que l’on aborde philosophiquement cette diversité, une prise en charge des résultats, même les plus récents, en linguistique, en sciences cognitives ou encore en sciences de l’information, tout indispensable qu’elle soit par ailleurs, n’est pas suffisante. Ce qu’il faut c’est avant tout un paradigme conceptuel diachronique permettant de répertorier, classer et analyser les modèles théoriques mis en place au cours de l’histoire pour rendre compte du phénomène complexe de la signification comme propriété des expressions linguistiques, corrélat d’un contenu de pensée ou encore en tant que produit d’une pratique de communication.
Le PAssage du LAtin au FRAnçais: constitution et analyse d’un corpus numérique latino-français
Projet ANR sélectionné dans le cadre du programme franco-allemand en Sciences humaines et sociales (FRAL) 2014
Coordinateurs :
Cécile GUILLOT (UMR5191 CNRS, Université Lyon 2 et ENS Lyon)
Rembert EUFE, Maria SELIG et Christian WOLFF (Universität Regensburg)
co-cordinatrice pour STL : Anne CARLIER (UMR8163 STL - Université Lille 3 & CNRS)
Durée : 48 mois
Début du projet : janvier 2015
Financeur : ANR https://anr.fr/Projet-ANR-14-FRAL-0006
Site web du projet : https://didaskalos.hypotheses.org/le-projet
Présentation :
Il est bien connu que la grammaire comparée des langues romanes ne permet pas de remonter jusqu’au latin tardif. Il existe ainsi un no man’s land entre la latinité tardive et l’état de langue auquel nous permet d’arriver la méthode de la reconstruction. Comme l’a montré Banniard, ce décalage est conceptuel plutôt que chronologique, parce que latin tardif et langue vernaculaire coexistent dans le même espace communicatif et évoluent d’une situation de continuum langagier – où le dosage des traits conservateurs latins et des traits innovants romans varie selon les registres (par ex. sermo altus, stylus simplex) – vers une situation de discontinuum, au moment où l’ancien français devient identifiable comme système langagier.
Le présent projet entend livrer une contribution à notre compréhension de la filiation entre le latin tardif et l’une des langues romanes, le français, dans cette situation complexe qui évolue d’un diasystème de lingua mixta vers une diglossie. Pour ce faire, il s’appuiera sur une synergie entre la communauté scientifique des latinistes et celle des historiens du français.
Alexandre et la métaphysique aristotélicienne
Le projet Didaskalos « Alexandre d’Aphrodise et la métaphysique aristotélicienne. Contextes, Enjeux, Réception » a été sélectionné en 2013 par l’ANR en tant que Programme blanc national.
Il est conduit par 3 Unités Mixtes de Recherche :
l’UMR 7297 Textes et documents de la Méditerranée antique et médiévale
l’UMR 7219-SPHERE, Sciences, Philosophie, Histoire
l’UMR 8163-STL, Savoirs Textes Langage.
Coordinateur : Anne Balansard (UMR6125 Textes et documents de la Méditerranée antique et médiévale - CNRS & Université Aix-Marseille).
Partenaire 2 : Annick Jaulin (UMR7219 SPHERE - CNRS & Université Paris 1)
Partenaire 3 : Michel Crubellier (UMR8163 STL - Université Lille 3 & CNRS)
Début : 20 octobre 2013
Durée : 42 mois.
Site web du projet : https://didaskalos.hypotheses.org/
Présentation du projet :
Il porte sur le Commentaire à la Métaphysique d’Alexandre d’Aphrodise, sur son herméneutique et, plus généralement, sur la philosophie de son époque (IIème s.-IIIème s. ap. J.-C.).
Il a pour objectifs : de publier la première traduction en français des cinq livres conservés du Commentaire à la Métaphysique d’Alexandre d’Aphrodise, de mettre à la disposition des chercheurs des outils numériques permettant d’étudier l’herméneutique alexandrinienne et le vocabulaire philosophique des IIème s. et IIIème s., de fédérer et promouvoir les recherches portant sur Alexandre, son époque et sa réception.
Le projet s’intitule « Didaskalos » en référence à la fonction qu’occupe Alexandre à la fin du IIème s. de notre ère : professeur, détenteur de la chaire impériale de philosophie aristotélicienne d’Athènes.