L'analyse d'aspects discursifs
Trois directions de travail se profilent dans l'analyse des aspects discursifs :
Le premier volet est constitué d'études sémantico-syntaxiques et discursives portant sur des particularités de construction et d'enchaînement des énoncés. Anne-Françoise Ehrhard-Macris prend pour objet « Les énoncés déclaratifs en V1 en allemand contemporain » à structure non binaire, rares en allemand. Il s'agit de cerner pourquoi et dans quel(s) contexte(s) les locuteurs emploient cette structure. Une distinction est effectuée entre les énoncés V1 suivis de la particule illocutoire doch et sans doch (V1, V1 + doch), à l'exclusion des énoncés hypothétiques à structure binaire. L'analyse intègre l'étude de la valeur logique de la proposition et la structure informationnelle. Les bases de données allemandes de l'IDS de Mannheim et du projet Tiger à Stuttgart serviront de support.
Un deuxième volet concerne un projet de Marion Pescheux « Autour de la notion de définition en didactique de la langue française ». Il s’agit d’une réflexion sur l'aspect didactique du lexique en FLM et n'ayant pas encore d'application significative en FLE/S. La base d'études est la prédication d'identité, réalisée par des énoncés définitionnels du type Un/le X est/n’est pas un/le Y, où la forme syntaxique de l'énoncé induit une « focalisation anaphorique ». L'approche a pour particularité d'allier une étude métalinguistique à une pragmatique du discours, le corpus étant la production première spontanée des enseignants.
Le troisième volet est constitué par le projet de recherches de Rudy Loock en pragmatique du discours (« les allostructures ») et en pragmatique expérimentale. Les études se situent dans la continuité de ses travaux sur les relatives appositives en anglais et leurs structures concurrentes en discours pour s'ouvrir sur la question de la sécurisation des jugements d'acceptabilité. Il se propose l'exploitation du protocole de la Magnitude Estimation afin de donner une valeur scientifique aux jugements d'acceptabilité (pragmatique vs. apragmatique).