Les phonéticiens et phonologues du laboratoire mènent en particulier un travail de recherche sur l’identification et la description des unités prosodiques telles qu’elles se présentent dans diverses langues, dont l’anglais (recherches de Caroline Bouzon sur le rythme, le débit de parole, la syllabification et son interaction avec l’apprentissage du VOT chez ales apprenants francophones, l’intonation du Geordie, et de Laurence Delrue sur l’identification des mouvements associés aux structures prosodiques). Cédric Patin poursuit les travaux qu’il conduit depuis sa thèse (Patin 2007) sur les  caractéristiques des syntagmes prosodiques et des intons du shingazidja, une langue bantu des Comores (Patin 2008, 2010).

Dany Amiot, Georgette Dal et Delphine Tribout, de leur côté, conduisent une réflexion sur la nature et le type d'objets sur lesquels porte la morphologie ; elles cherchent notamment à déterminer si ces objets sont les mêmes en morphologie flexionnelle et en morphologie constructionnelle (Georgette Dal et Delphine Tribout), en composition et en dérivation (Dany Amiot), en morphologie et en syntaxe (Dany Amiot). Natalia Grabar quant à elle étudie ces mêmes questions à partir de l’étude d’un cas bien particulier : la représentation que l’on a de mots techniques souvent absents des dictionnaires, comme trachéotomie, ostéogénèse ou dorsarthrose (si le mot peut paraître inconnu et opaque, les composants de ce mot peuvent être plus familiers – ostéo, arthrose, genèse... – grâce aux autres emplois qu'ils ont dans la langue). Ces études, qui associent plusieurs enseignants-chercheurs de STL (Mai Thi Tran, Efstathia Soroli, Georgette Dal, Dany Amiot) ont bénéficié d’un financement de la Meshs en 2011-2012 (Projet émergent CoMèTe).

La caractérisation des catégories syntaxiques, notamment des traits binaires que l’on peut associer à ces catégories, est explorée par Martin Haiden. Kathleen O’Connor s’intéresse aux différents types de modification non-restrictive (appositives, adverbiales non-finies, constructions absolues) afin de déterminer les caractéristiques syntaxiques qui les distinguent, ainsi que celles qui les rapprochent. Antonio Balvet, de son côté, travaille sur une description des propriétés des unités prédicatives, non seulement en français, mais également dans d'autres langues (orales et gestuelles). Ce travail s'articule de façon directe avec les projets ANR JCJC Nomage (2007-2010) et ANR Corpus Creagest (2007-2012) auxquels il a participé comme avec les projets Meshs émergent LexVAN et exBQR SaNOM (en cours). Il construit ainsi des ponts avec les recherches menées dans les thématiques Interprétation et Application, dans la mesure où elles s’appuient sur la constitution de ressources linguistiques (lexiques électroniques, règles symboliques et/ou modèles statistiques d'analyse, corpus annotés) centrées sur cette problématique (collaborations avec la SAS Ergonotics).