Les relations partie-tout (non) canoniques à l’interface de la philosophie du langage, de la sémantique et de la morpho-syntaxe

Journée d'études
Université de Lille - Pont de Bois - Maison de la recherche - salle F0.13
Journée d’études « Les relations partie-tout (non) canoniques à l’interface de la philosophie du langage, de la sémantique et de la morpho-syntaxe » Titre anglais : “(Non)-canonical part-whole relations at the interface between morpho-syntax, semantics and philosophy of language” Organisateurs : Lieven Danckaert1, Vassil Mostrov2 et Fayssal Tayalati1 1Université de Lille, STL - Savoirs, Textes, Langage UMR 8163 - CNRS 2Université Polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes), LARSH (DeScripto)
Date : Le vendredi 24 juin 2022
Lieu : Salle F013, Maison de la recherche, Université de Lille, site du Pont de bois Depuis Cruse (1986), la méronymie s’est affirmée comme la relation partie-tout « par excellence » en sémantique lexicale : elle a en effet l’avantage d’être intuitivement satisfaisante puisqu’elle confère le statut de « partie » à des entités matérielles qui entrent dans la composition d’autres entités matérielles plus vastes. Pourtant, considérer la méronymie comme la seule (ou la « vraie ») relation partie-tout est démenti par l’existence d’un grand nombre de structures syntaxiques qui se basent clairement sur le lien d’inhérence entre deux entités, mais qu’on ne peut pas reconnaître comme méronymiques. Il en est ainsi par exemple des structures de la possession inaliénable, qui peuvent accueillir des N de « partie » ne vérifiant ni la condition d’aliénation, ni le principe de congruence ontologique (Kleiber 1999) : en effet, à côté des noms de parties du corps humain, tout un tas de N de «parties dépendantes» (Husserl 1913) peuvent y entrer, comme des N issus de nominalisations (N déadjectivaux ou déverbaux dénotant des propriétés ILP (Individual Level Predicate) : une fille à la beauté froide, avoir la promesse facile), des N exprimant des caractéristiques intellectuelles (Marie a l’esprit ailleurs), des N de facultés (Paul a la mémoire qui flanche), etc.  Le but de la journée d’étude est d’apporter un regard nouveau aux relations partie-tout, avec une attention particulière accordée aux cas «non prototypiques» ou «non canoniques», qui s’éloignent donc considérablement du cadre définitionnel de la méronymie. Ce sera l’occasion de faire converger (morpho-)syntaxe, sémantique et philosophie du langage autour d’un ensemble de questions nouvelles (ou anciennes mais examinées sous un regard nouveau), dont certaines sont à l’interface des quatres domaines.
Programme 8h30 – 9h : Accueil 9h00 – 9h40 : Vassil Mostrov (Université Polytechnique Hauts-de-France) Les relations partie-tout dans leur diversité : du sens étroit au sens large de la notion de « partie » 9h40 – 10h20 : Artemis Alexiadou (Université Humboldt de Berlin) Possessive compounds: a cross-linguistic perspective 10h20 – 10h40 : Pause 10h40 – 11h20 : Mark Van de Velde (INALCO) Possessee-like qualifiers in Sub-saharan Africa 11h20 – 12h00 : Peter Hallman (Austrian Research Institute for Artificial Intelligence) The Flavors of Appl in Arabic 12h00 – 14h00 : Déjeuner 14h00 – 14h40 : Jamal Ouhalla (University College Dublin) The lexical root(s) of part-whole relations 14h40 – 15h20 : Angelina Aleksandrova (Université Paris-Descartes) Relation partie-tout et inclusion temporelle : focus sur la notion de phase 15h20 – 15h40 : Pause 15h40 – 16h20 : Lieven Danckaert et Gerhard Schaden (Université de Lille) Syntax and semantics of Latin HAVE-statives 16h20 – 17h00 : Vassil Mostrov (UPHF) et Fayssal Tayalati (Université de Lille) Des parties du corps aux actions : comparaison de deux constructions encodant la possession inaliénable 17h00 – 17h30 : Discussion (prolongements et publication)

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