Séminaire : "Syzetein"
SéminaireSyzetein : « Chercher ensemble »
Recherches en cours
Cécile Lavergne
Enquêter sur la violence en philosophie sociale
La notion de radicalisation est devenue depuis une quinzaine d’années un paradigme viral en sciences humaines et sociales, mais aussi dans les arènes publiques, pour penser le phénomène terroriste. Elle soulève à ce titre des questions épistémologiques et théoriques de premier plan dans la perspective d’une philosophie sociale de la violence.
Du point de vue de son travail d’objectivation, la radicalisation fait signe vers une dynamique de resserrement et de rigidification de l’identité, associée d’une part à des caractéristiques d’enfermement dans une pensée ou idéologie qui proclame sa pureté, son absence de compromission, son retour aux racines et aux origines, autrement dit à un système de croyances clos sur lui-même et infalsifiable ; et d’autre part à une trajectoire de rupture avec les cercles d’appartenance et de reconnaissance du passé. Pourtant, du point de vue de sa réalité sociologique, la radicalisation ne correspond pas (sauf peut-être de manière très marginale) à une solitude radicale, ni à un refus de toute forme de sociabilité, bien au contraire. Elle est vécue (décrite en tous les cas par les acteurs désignés comme radicalisés) comme un processus de réouverture du sens, de réinscription dans le monde, qu’il soit social, politique, religieux, voire même comme une trajectoire d’émancipation. Comment rendre compte de cet écart paradoxal ? Faut-il tout bonnement révoquer la notion comme outil d’objectivation scientifique ? ou tenter d’en préciser le sens et l’extension pour lui donner une portée théorique et critique ?
Mardi 2 Avril 2019
Salle A3.363
12h-13h
Apportez votre sandwich, le café sera offert.
Rappel :
JOURNEE D’ETUDE SYZETEIN
« Rencontre Master-Doctorat »
JEUDI 2 MAI 2019
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