Séminaire "Histoire des jeux et de leurs théories mathématiques"

Séminaire
MESHS, 2 rue des Canonniers, LILLE ( Salle 004)
Descriptif du séminaire L’objectif de ce cycle de séminaires est de mener une réflexion sur la place que peut occuper le jeu dans une démarche scientifique ; comment les jeux et leur analyse ont-ils introduit de nouveaux concepts et posé de nouveaux problèmes ? Comment ont-ils permis la modélisation de situations simples pour ensuite développer des théories plus complexes ? Le jeu possède en effet ces atouts de se développer au sein de règles précises ; il a fait l’objet de tentatives de mises au point de stratégies gagnantes s’appuyant sur des démarches mathématiques singulières, permettant de les enrichir en retour, mais a également servi de modèle dans la compréhension de phénomènes appartenant à d’autres champs disciplinaires.             Les questionnements autour de l’utilisation des jeux dans une théorie scientifique, à la fois en tant qu’objet ou qu’outil, porteront donc sur plusieurs disciplines (théorie des jeux en économie, histoire des mathématiques récréatives, ethnomathématique, informatique), et interrogeront l’histoire pour faire apparaître et analyser la fécondité des interactions entre le jeu et les pratiques scientifiques.
Le séminaire est ouvert à tous.

Prochaine séance, le 15 mai 2017 à 17h, Salle 4 de la MESHS

Intervenant : Eric Vandendriessche (Univ. Paris Diderot)
Titre de la conférence : “Étude mathématique des jeux de ficelle : contribution de W.W. Rouse Ball (1850-1925), Ali R. Amir-Moez (1919-2007), et Thomas Storer (1938-2005)” Résumé : Communément appelée « jeux de ficelle », la pratique qui consiste à réaliser des figures à partir d’une boucle de ficelle - par des opérations effectuées à l’aide des doigts, voire des dents, des poignets ou des pieds - a été documentée par l’anthropologie depuis la fin du 19e siècle dans diverses sociétés. Loin d’attirer l’attention des seuls ethnologues, cette activité a également été considérée par quelques mathématiciens comme un objet d’étude pertinent. Dans cet exposé, je commencerai par mentionner l’intérêt du mathématicien W.W. Rouse Ball (1850-1925) pour la pratique des jeux de ficelle, à laquelle il consacra un chapitre de son livre de récréations mathématiques. Je présenterai ensuite les contributions de quelques mathématiciens du 20e siècle (Ali R. Amir-Moez, Thomas Storer…) qui ont mis en évidence certaines propriétés « géométriques » (ou « topologiques ») des jeux de ficelle, et/ou proposé des principes de modélisation (écritures symboliques, diagrammes de nœuds…) pour rendre compte de l’organisation séquentielle de tout jeu de ficelle, et analyser les systèmes de transformation qui sous-tendent cette activité procédurale. Le séminaire est ouvert à tous.

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