Groupe de recherches kantiennes

Séminaire
Salle Corbin, B1.661, STL
Le but de ce groupe de travail est de rassembler des chercheurs et des étudiants autour de la philosophie de Kant, à travers l’étude de problèmes posés par l’œuvre du philosophe de Königsberg ; ceci par l’exégèse de ses textes, de ses concepts ou de thèmes plus généraux. Plusieurs méthodologies seront mises en œuvre: qu'il s'agisse de la reconstruction philologique du sens d'un texte, de l'approche systématique, de la réception de la pensée kantienne ou de sa confrontation à d’autres philosophies ; à chaque fois l'enjeu consistera à explorer cette œuvre majeure en essayant de dégager des perspectives nouvelles. Séance du 26 janvier, 13h, Salle Corbin :
Intervention de Armel Mazeron : "Les racines du mal selon Kant et Bergson" Résumé : La critique de la Théodicée par Voltaire est à la fois célèbre et polémique : à l’optimisme a priori de Leibniz, il faudrait opposer un pessimisme a posteriori fondé sur la récurrence du mal. Cette thèse est soulignée non sans caricature par le décalage entre le discours dogmatique de Pangloss et les voyages de Candide, dans lesquels le lecteur rencontre une humanité dégradée. Mais les termes du débat sont-ils entièrement posés ici ? Contrairement à Leibniz et Voltaire, ne pouvons-nous pas concevoir un mal originel a priori ou, inversement, un optimisme a posteriori ?             Kant fonde le mal comme principe a priori. Le mal est « radical » dans la mesure où littéralement il prend racine dans le suprasensible. Le péché originel serait alors le schème métaphorique d’une anthropologie métaphysique pessimiste. Inversement, Bergson hérite du Pélagianisme et revendique un « optimisme empirique » fondé sur l’élan vital, qui s’exprime d’abord dans le sentiment d’existence de chacun, et ensuite dans la joie sans mélange du mysticisme actif. Le débat entre Kant et Bergson porte alors sur le fondement intemporel ou temporel du bien et du mal : leur opposition et leur asymétrie est elle une structure nouménale ou phénoménale ? Mais aussi, dès lors qu’on a posé la priorité d’un des deux termes, comment rendre compte de l’autre ? Comment croire à la conversion au bien dans la théorie du mal radical ? Et comment prendre acte de l’existence irréductible du mal dans l’optimisme empirique ?                Autres séances de  2017 : lundi 6 février 10H-12H
jeudi 2 mars 13H-15H
jeudi 6 avril 13H-15H.

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