Appel à manif. d'intéret "Le MOOC pour (se) former à distance en didactique des langues"

Appel à manifestation d'intérêt
Appel à manifestation d’intérêt Le MOOC pour (se) former à distance en didactique des langues. Méthodologies – pratiques de formation – construction de compétences  L’essor de la formation à distance et son appui important sur les TICE depuis quelques années sont de nature à renouveler les réflexions dans le domaine de la didactique des langues (Cisel, 2013). Il ne s’agit plus en effet de chercher, en formation à distance, à reproduire les conditions d’une formation en présentiel considérée comme un modèle idéal, mais bien plutôt de développer dans les dispositifs à distance des modalités spécifiques de formation prenant appui sur les caractéristiques des publics et des dispositifs, ainsi que de profiter des plus-values de la « communauté de pratiques » (Wenger, 1998) qui se (re)crée à distance. Par l’effet de masse qu’ils génèrent, les MOOC (Massive Open Online Course) ou, en français, CLOM (Cours en Ligne Ouverts et Massifs) offrent ainsi une entrée particulièrement intéressante en didactique des langues, que ce soit en complément de formation initiale ou en formation continue d’enseignants. Ils présentent en effet de multiples avantages : accessibles au plus grand nombre, y compris à des enseignants isolés géographiquement ou institutionnellement, ils offrent non seulement la possibilité à ces enseignants de suivre l’évolution des méthodologies didactiques et de développer des pratiques innovantes ou mieux adaptées à leur public, mais également de réfléchir à leurs propres pratiques en les confrontant à celles de leurs homologues travaillant dans des contextes divers. Ces atouts ne peuvent cependant pas compenser le flou qui entoure à ce jour le développement des MOOC (Mangenot, 2014). Leur mise en œuvre entraîne en effet l’émergence d’un certain nombre de problématiques auxquelles la recherche se doit d’apporter des éclairages. Une première problématique concerne la qualité des dispositifs proposés au public. Comment concilier quantité et qualité dans des dispositifs visant généralement plusieurs milliers d’utilisateurs ? Comment adapter les dispositifs aux besoins de publics nécessairement hétérogènes ? Quelle place peut-on accorder aux interactions et à la co-construction des compétences des utilisateurs ? L’évaluation des compétences développées entraîne également un certain nombre de questionnements. Quels feedbacks apporter aux utilisateurs dans le cadre d’une évaluation formative ? Le MOOC permet-il réellement d’évaluer des compétences ? Le MOOC, de par son aspect « massif » ne permet pas une évaluation centralisée par les concepteurs ou tuteurs mais demande au contraire de redistribuer l’évaluation, en donnant la parole aux pairs. Ceci implique une prise de conscience des participants et l’acceptation de chacun que c’est par la co-construction que les contenus pourront être assimilés. Comment cela peut-il se refléter dans la scénarisation des activités du MOOC ou dans les choix d’ergonomie didactique ? (Potolia et al., 2011) Enfin, ces différents questionnements amènent à interroger les outils disponibles pour les concepteurs et les utilisateurs des MOOC. Il semble clair que le potentiel de formation des MOOC est encore largement sous-exploité à ce jour, notamment lorsque les dispositifs s’appuient en grande partie sur des interventions magistrales filmées. Forums, wikis, chats, sont autant d’espaces de prise de parole qui permettent non seulement de compenser l’éloignement mais aussi de développer des pratiques spécifiques avec entre autres la place à des travaux collaboratifs. Quelles exploitations innovantes peut-on faire de ces outils ? Quels en sont les limites ? Observe-t-on l’émergence de besoins spécifiques par rapport à ces outils ? En partenariat avec l’AUF et l’OIF, l’université de Lille SHS organise les 3 et 4 avril 2017  un atelier de réflexion visant à préparer le lancement de projets de recherche s’inscrivant dans la thématique de l’exploitation des MOOC pour la formation en didactique des langues. Les conclusions de l’atelier serviront de point de départ à un appel à projets lancé dans les semaines qui suivront. Les chercheurs intéressés sont appelés à envoyer une proposition de communication ou de table ronde susceptible de faire progresser les réflexions menées durant l’atelier. Les propositions (une page maximum) sont à envoyer par mail au plus tard le 24 février 2017 à l’adresse suivante : sophie.babault@univ-lille3.fr

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