L'analyse des savoirs, la construction du sens - UMR 8163


Projet de recherche ANR-FNS "SEMAINO"

Programme de Leone Gazziero et Claudio Majolino

Le programme de recherche SÊMAINÔ Projet financé conjointement par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique (FNS) – se propose de développer un tel outil méthodologique par une analyse comparative de la matière historique à travers un parcours indexé sur ses étapes les plus marquantes. Utilisé comme un “filtre heuristique”, cet outil contribuera à la découverte et à l’évaluation des analogies et des différences entre les auteurs et les doctrines à l’étude. Un regard synoptique sur leurs éléments et leurs solutions de continuité permettra non seulement d’identifier des structures récurrentes mais aussi de mieux apprécier leurs marges de développement au sein du débat contemporain.

Organisateur : Leone Gazziero (STL)
Co-organisateurs : Claudio Majolino (STL), Laurent Cesalli (Université de Genève)

Début du projet : 01 /11/2015
Fin du projet : 31/10/2019

Financement de l’ANR : 200 000€
Financement FNS : 268 477 CHF

Site internet du projet : https://semaino.hypotheses.org

Présentation du programme

« Pourquoi y a-t-il des signes linguistiques ? »

« Qu’est-ce qu’un signe linguistique et en quoi consiste sa signification ? »

« Quels sont les effets qu’il produit et quelles sont les contraintes que l’on doit respecter et les précautions qu’il convient de prendre lorsqu’on s’en sert ? »

Ce complexe de questions, dont on peut retracer l’origine dans un certain nombre de textes de Platon et d’Aristote, oriente encore aujourd’hui les enjeux fondamentaux de la philosophie du langage, à savoir l’élucidation du sens des expressions linguistiques ainsi que des conditions concrètes de leur utilisation. Au fil des débats logiques, grammaticaux, théologiques ou encore rhétoriques et littéraires, cette philosophie du langage s’est déclinée en une variété de manières de comprendre ce que, pour une expression linguistique donnée, « signifier » veut dire. Pour peu que l’on aborde philosophiquement cette diversité, une prise en charge des résultats, même les plus récents, en linguistique, en sciences cognitives ou encore en sciences de l’information, tout indispensable qu’elle soit par ailleurs, n’est pas suffisante. Ce qu’il faut c’est avant tout un paradigme conceptuel diachronique permettant de répertorier, classer et analyser les modèles théoriques mis en place au cours de l’histoire pour rendre compte du phénomène complexe de la signification comme propriété des expressions linguistiques, corrélat d’un contenu de pensée ou encore en tant que produit d’une pratique de communication.