Groupe de recherches kantiennes

Séminaire
Salle Corbin B1.661
Le but de ce groupe de travail est de rassembler des chercheurs et des étudiants autour de la philosophie de Kant, à travers l’étude de problèmes posés par l’œuvre du philosophe de Königsberg ; ceci par l’exégèse de ses textes, de ses concepts ou de thèmes plus généraux. Plusieurs méthodologies seront mises en œuvre: qu'il s'agisse de la reconstruction philologique du sens d'un texte, de l'approche systématique, de la réception de la pensée kantienne ou de sa confrontation à d’autres philosophies ; à chaque fois l'enjeu consistera à explorer cette œuvre majeure en essayant de dégager des perspectives nouvelles. Résumé de  l'intervention du 18 mai, Salle B1.661 Corin, 13h-18h

Armel Mazeron : "Kant et la biologie"

Au sein des trois Critiques, la Critique du jugement téléologique est sans doute la partie la moins étudiée pour elle-même. Pourtant cette théorie est du plus grand intérêt. Kant y discute du statut à la fois épistémologique et métaphysique de la biologie en inscrivant celle-ci dans un entre-deux : il ne la situe ni dans la science mécaniste, ni dans la métaphysique spéculative, mais dans une zone intermédiaire correspondant à la sphère de légitimité du jugement réfléchissant. Contre l’aristotélisme, il établit un nouveau finalisme centré non plus sur la perfection de la nature mais sur l’homéostasie de l’individu et la conservation de l’espèce. Son but est de fonder le point de vue organiciste en biologie, tout en héritant du vitalisme de son temps. Il va jusqu’à envisager le caractère raisonnable de l’hypothèse évolutionniste. Enfin, en s’appuyant sur l’embryologie et les théories du développement organique, Kant propose de comprendre les formes a priori transcendantales comme résultant d’une action réciproque de l’inné et de l’acquis. Par là il préfigure l’épigénétique contemporaine.        


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