Colloque international « Discours et politiques de l’identité – avec et d’après Foucault »

Colloque
Lille (19/03 : Campus Pont de Bois ; 20/03 : MESHS)

Le colloque « Discours et politiques de l’identité – avec et à partir de Foucault » (Lille 19 et 20 mars 2018) s’inscrit dans le cadre du projet « TaFac » (Travailler avec Foucault : approches contemporaines), qui s’appuie notamment sur un partenariat entre l’Université de Lille, l’UFPR et la PUCPR de Curitiba (Brésil). Le colloque proposé en mars 2018 à Lille fait suite au séminaire organisé à Curitiba (Parana, Brésil) en novembre 2017 par les co-porteurs du projet « TaFac » (César Candiotto, André Duarte, Philippe Sabot). Le colloque « Discours et politiques de l’identité – avec et à partir de Foucault » constitue donc une deuxième étape dans ces échanges transatlantiques et portera plus spécifiquement sur des questionnements contemporains liés à la thématique de l’identité. Seront ainsi travaillés, au cours des deux journées de colloque prévues, les 4 axes de recherche suivants, pour lesquels la pensée de Foucault permet d’apporter une expertise ou des modes de problématisation féconds : 1/ Identités et/en résistance : cet axe concerne les ressorts éthiques et politiques des modes de subjectivation pensés en alternative aux figures de l’assujettissement. Sont mobilisées dans ce champ les recherches de Foucault sur « le sujet et le pouvoir » ainsi que leur développement généalogique (du scandale du cynisme ancien aux logiques contemporaines de l’« émancipation »). 2/ Identités en tous genres : cet axe envisage le renouvellement profond des études de genre sur la base des propositions critiques de Foucault dans son Histoire de la sexualité – il sera tenu compte ici de la postérité transatlantique de ces travaux foucaldiens dans le champ des recherches sur les identités et les minorités sexuelles, thématique particulièrement vive au Brésil. 3/ Lost identities 1 (migrations) : cet axe de recherche concerne d’abord dans le monde contemporain la question des migrations et des formes d’identités qui se construisent dans l’errance, l’exil et le passage des frontières. L’examen des appropriations les plus actuelles du thème foucaldien de la « biopolitique » (faire vivre et laisser mourir…) est ici crucial et éclairant, surtout si on l’articule à une réflexion sur le statut de l’étranger et les fins de l’hospitalité. 4/ Lost identities 2 (logiques de l’exclusion et vulnérabilités sociales) : les identités perdues renvoient également, en relation avec le déploiement historique de la question sociale, à ces identités « négatives » des individus désaffiliés, en voie de marginalisation ou d’exclusion dans un monde orienté par la centralité du travail. La réflexion prendra appui ici sur une généalogie critique de la gouvernementalité libérale, telle que Foucault l’initie dans le cours Naissance de la biopolitique et telle qu’elle trouve à se prolonger dans la réflexion contemporaine sur le néo-libéralisme et les expressions de la souffrance sociale.

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